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Auteur/autrice : Amannda Yamada

Divorce international dans l’UE : Bruxelles IIb (compétence) et Rome III (loi applicable) en termes simples

J’accompagne des clients dans des affaires familiales transfrontalières. Ci-dessous, une carte simple : où déposer (Bruxelles IIb) et quelle loi s’applique (Rome III).

En une minute

  • Bruxelles IIb : détermine quel tribunal d’un État membre peut connaître du divorce et comment les décisions sont reconnues dans l’UE.
  • Rome III : détermine quelle loi le tribunal appliquera à la séparation ou au divorce (choix de la loi).
  • Remarque : Bruxelles IIb s’applique dans tous les États membres sauf le Danemark. Rome III s’applique dans les États membres participants au titre de la « coopération renforcée ».

Où déposer ? (Bruxelles IIb — bases simples)

L’affaire peut être portée devant les tribunaux de l’État membre :

  • les deux époux résident habituellement ;
  • ou où ils ont eu leur dernière résidence habituelle (si l’un y réside encore) ;
  • ou où réside le défendeur ;
  • ou, en demande conjointe, là où réside l’un des époux ;
  • ou là où réside le demandeur, s’il y a vécu au moins un an avant l’introduction ;
  • ou là où il/elle a résidé six mois avant l’introduction et est ressortissant de cet État ;
  • ou dans l’État de la nationalité commune des époux.

« Résidence habituelle » = centre réel de vie : présence stable, pas de simples visites.

Quelle loi s’applique ? (Rome III — deux voies)

1) Par accord (recommandé lorsque possible)

Les époux peuvent choisir par écrit l’une des lois suivantes pour régir leur divorce/séparation :

  • la loi du pays où ils sont résidents habituels au moment de la signature ;
  • la loi de leur dernière résidence habituelle commune (si l’un y réside encore) ;
  • la loi de la nationalité de l’un des époux ; ou
  • la loi du tribunal saisi (lex fori).

2) Pas d’accord ? (ordre par défaut)

  1. loi du pays où les époux sont résidents habituels lors de la saisine ;
  2. à défaut, loi de leur dernière résidence habituelle commune (si elle a pris fin ≤ un an auparavant et que l’un y réside encore) ;
  3. à défaut, loi du pays de leur nationalité commune à la saisine ;
  4. à défaut, la loi du tribunal saisi.

Rome III est « universel » : il peut renvoyer à la loi d’un État membre participant ou non participant, voire d’un État non membre de l’UE.

Questions fréquentes

« Nous vivons dans des pays différents. Pouvons-nous déposer tous les deux ? »

Souvent oui. Bruxelles IIb offre plusieurs fondements. Le premier tribunal saisi conserve en général l’affaire. Une bonne coordination évite les doubles procédures.

« Nous préférons une loi neutre. Pouvons-nous la choisir ? »

Possiblement. Si Rome III s’applique et que la loi neutre correspond à l’un des liens autorisés (résidence, dernière résidence, nationalité ou for), un choix écrit est valable.

« Et les enfants ? »

La responsabilité parentale (garde, droit de visite) suit des règles distinctes de Bruxelles IIb, centrées sur la résidence habituelle de l’enfant. Cet article traite uniquement du divorce/séparation.

« Affaire en Allemagne, droit étranger ? »

Oui. Rome III peut conduire un tribunal allemand à appliquer un droit étranger. C’est normal au regard du règlement.

Mon plan de départ en 5 étapes

  1. Calendrier & première saisine : choisir le meilleur for selon Bruxelles IIb ; éviter les procédures parallèles.
  2. Vérifier un choix de loi : si Rome III s’applique, décider s’il est utile de conclure un choix écrit (équité, prévisibilité, procédure).
  3. Preuves de résidence : garder des justificatifs simples (baux, enregistrements, documents scolaires, etc.).
  4. Enfants : si concernés, déterminer le tribunal compétent pour la responsabilité parentale et prévoir des mesures provisoires.
  5. Reconnaissance : anticiper la reconnaissance/l’exécution de la décision dans l’autre pays dès le départ.

FAQs (court)

Bruxelles IIb s’applique-t-il au Danemark ?

Non. Bruxelles IIb s’applique entre tous les États membres sauf le Danemark.

Pouvons-nous choisir une loi si notre État ne participe pas à Rome III ?

Rome III ne lie que les États membres participants. Mais ses règles sont « universelles » : un tribunal participant peut appliquer la loi d’un État non participant ou d’un pays tiers si Rome III y renvoie.

Planifiez une consultation personnelle. J’identifierai le meilleur for selon Bruxelles IIb, préparerai (ou examinerai) un accord de choix de loi au titre de Rome III et établirai un plan clair pour la reconnaissance et l’exécution.

Ressources officielles

Avertissement : Cet article fournit des informations générales et ne remplace pas un conseil juridique individuel.

CSRD en termes simples : normes ESRS, outils pour PME et plan en 6 étapes

Normes (ESRS)

Rédigez selon les ESRS (premier ensemble adopté) avec double matérialité : impact et matérialité financière.

Sujets (vue d’ensemble)

Gouvernance, stratégie, risques, indicateurs et objectifs – couvrant l’environnement, le social et les droits humains, ainsi que la gouvernance.

Certification (Assurance)

Un auditeur/fournisseur d’assurance délivre une limited assurance dès le premier rapport. L’UE prévoit une norme européenne de limited assurance pour le 1er octobre 2026 et pourrait passer à une reasonable assurance après le 1er octobre 2028 (sous réserve d’évaluation).

Outils légers pour PME et fournisseurs

  • PME cotées : application d’un ESRS proportionné (LSME).
  • PME non cotées : un standard volontaire pour PME (VSME) est disponible comme guide de la Commission pour répondre aux demandes clients.

Mon plan de départ en 6 étapes

  1. Périmètre : confirmer si le groupe ou l’entité allemande est dans le champ et à partir de quand. Cartographier filiales/succursales et l’exercice déclencheur.
  2. Matérialité d’abord : réaliser un criblage simple de double matérialité ; lister les thèmes probables (climat, travailleurs, chaîne d’approvisionnement).
  3. Cartographie des données : sources (finance, RH, HSE, achats, IT) ; définir responsables et dates de clôture.
  4. Contrôles & preuves : registres, versioning et validations pour que l’auditeur puisse tester.
  5. Demandes fournisseurs : questionnaire court aligné sur les ESRS ; orienter les petits fournisseurs vers le VSME.
  6. Préparation de l’assurance : convenir tôt du périmètre avec l’auditeur (limited assurance) et construire un calendrier à rebours depuis l’approbation du conseil.

Pièges fréquents

  • Mettre la matérialité à la fin. Elle pilote tout le rapport et la liste de données.
  • Copier-coller des politiques. Les ESRS attendent des preuves, des responsabilités et des indicateurs propres à votre activité.
  • Absence de piste d’audit. Des chiffres sans responsable ni horodatage compliquent et renchérissent la certification.
  • Pour les PME : ignorer LSME/VSME alors qu’ils réduiraient la charge.

FAQs

La CSRD s’applique-t-elle aux groupes non-UE ?

Oui. Certains groupes mères de pays tiers avec un chiffre d’affaires important dans l’UE doivent publier pour l’exercice 2028 (publication en 2029).

L’assurance est-elle obligatoire dès le premier rapport ?

Oui, la limited assurance est requise. Des normes européennes sont prévues pour le 01/10/2026 ; une reasonable assurance pourrait suivre à partir de 2028 si l’UE le confirme.

Que se passe-t-il si les règles changent avec l’« omnibus » 2025 ?

Suivez les mises à jour de la Commission. Les propositions ne modifient les obligations qu’après adoption. Nous adapterons le plan dès confirmation.

Appel à l’action

Planifiez une consultation personnelle. Je confirme votre périmètre et vos dates, mène un criblage de matérialité ciblé, cartographie données et contrôles et mets en place un plan simple, testable par l’auditeur.

Ressources officielles

Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel

Loi IA de l’UE pour PME (2025) : plan simple et efficace

J’accompagne des entreprises qui utilisent ou développent l’IA. Voici un plan simple pour que les PME se préparent à la Loi IA de l’UE sans perdre temps ni budget.

Pourquoi c’est important

La Loi IA de l’UE est en vigueur et s’applique par étapes. Anticiper évite les coûts de dernière minute et sécurise vos projets.

Ce qui s’applique quand (timeline claire)

  • 2 fév 2025 : interdiction des pratiques prohibées.
  • 2 août 2025 : règles pour les modèles GPAI et gouvernance au niveau UE.
  • 2 août 2026 : application de la plupart des obligations (transparence art. 50 et systèmes à haut risque – Annexe III).
  • 2 août 2027 : délai supplémentaire pour l’IA à haut risque intégrée aux produits réglementés.

Étape 1 — Cartographier votre usage de l’IA (30 min)

  • utilisez-vous l’IA ? Lister outils et fournisseurs (chatbots, scoring, analyse de documents, vision, etc.).
  • Qui la fournit ? Fournisseur, modèle open-source ou interne.
  • Impact : droits des personnes (recrutement, crédit, accès aux services) ou sécurité affectés ?

Étape 2 — Classer le risque

  • Non haut risque : productivité interne (brouillons, résumés) – risque moindre ; garder transparence et traces de base.
  • Haut risque (Annexe III) : ex. certains usages en emploi, crédit, éducation ou services essentiels. Nécessite système qualité, gestion des risques, gouvernance des données, documentation technique, supervision humaine, suivi post-marché et souvent évaluation de conformité.
  • Modèles GPAI : si vous fournissez un modèle, règles spécifiques ; si vous utilisez un modèle tiers, concentrez-vous sur les assurances du fournisseur et vos devoirs de déployeur.

Étape 3 — Transparence & contenus

  • Interactions IA : informer les personnes lorsqu’elles interagissent avec un système d’IA (sauf évidence).
  • Contenus générés/altérés : prévoir un marquage des médias synthétiques ; obligations échelonnées avec les règles de transparence.
  • Documentation : consigner simplement : usage, objectif, sources de données, revue humaine.

Étape 4 — Fournisseurs & contrats (quick wins)

  • Demander : fiche/modèle technique, info sur données d’entraînement, limites connues, tests de sécurité, feuille de route de conformité.
  • Contractualiser : obligation d’informer changements/incidents/non-conformités ; droit d’audit/rapports ; coopération pour labels et notices.
  • Sécurité & vie privée : aligner avec le RGPD et vos contrôles (accès, conservation, journaux).

Étape 5 — Gouvernance PME (légère)

  • Un référent : contact IA pratique (DPO/compliance).
  • Une page de politique : qui peut utiliser quels outils, où stocker les sorties, quand impliquer une revue humaine.
  • Formation : usages acceptables, risques de biais, voies d’escalade.
  • Sandbox & guides : envisager sandboxes réglementaires et guides officiels PME.

Sanctions (à savoir)

Des manquements graves (ex. pratiques interdites) peuvent entraîner de fortes amendes. Un traitement proportionné existe pour PME/start-ups, mais mieux vaut corriger tôt.

Pièges fréquents

  • « Outils du marché ⇒ hors champ ». Les déployeurs ont des devoirs (transparence, suivi, enregistrements).
  • Oublier le calendrier. Planifier à rebours depuis août 2026 ; traiter maintenant interdictions et transparence.
  • Pas de preuves fournisseur. Contrats sans obligations documentaires compliquent conformité et audits.
  • Lacune de sécurité. Sorties d’IA dans des espaces non contrôlés — fixez des règles simples.

Mon kit de démarrage en 6 points

  1. Inventaire des outils/cas d’usage ; marquer les cas potentiellement à haut risque.
  2. Un flux de transparence unique pour contenus IA (médias, documents, images).
  3. Clause IA dans les contrats fournisseurs (assurances + notifications).
  4. Politique interne d’une page ; courte formation des managers.
  5. Si haut risque : lancer le dossier de documentation et la supervision humaine.
  6. Fixer une revue trimestrielle pour mettre à jour inventaire et correctifs.

FAQs

Nous ne construisons pas de modèles. Avons-nous quand même des devoirs ?

Oui. En tant que déployeur, transparence, enregistrements et usage sûr restent à votre charge. En haut risque, d’autres devoirs s’ajoutent.

Quand étiqueter les contenus générés par IA ?

Prévoir le flux maintenant. Une partie des obligations de transparence arrive en 2026 ; certaines règles GPAI/gouvernance commencent en 2025.

Les amendes sont-elles différentes pour les PME ?

Les amendes peuvent être élevées ; le traitement proportionné aide, mais la préparation réduit risque et coût.

Appel à l’action

Planifiez une consultation personnelle. Je cartographierai vos cas d’usage, définirai des contrôles légers, alignerai les contrats et tracerai une voie claire vers la conformité.

Ressources officielles

Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel.

Incoterms® 2020 pour PME : risques, coûts et bons choix

J’accompagne des entreprises en ventes et logistique transfrontalières. Ci-dessous, j’explique comment les Incoterms® 2020 déplacent le risque et les coûts, quels termes conviennent aux PME et comment éviter les pièges courants.

Pourquoi c’est important

Les Incoterms couvrent deux sujets : qui paie chaque étape du transport et quand le risque passe du vendeur à l’acheteur. Mauvais choix = coûts imprévus ou risque trop long. Le remède : choisir la bonne règle, l’écrire clairement et aligner contrat et assurance.

L’essentiel en une minute

  • Risque ≠ coût. Le risque change à un point défini ; les coûts suivent le partage. Ce n’est pas toujours le même moment.
  • Les Incoterms ne régissent pas le paiement, la propriété ou l’inexécution — cela relève du contrat de vente.
  • Toujours ajouter le lieu/port et « Incoterms® 2020 ». Exemple : « CIF Santos, Incoterms® 2020 ».
  • Deux familles : tous modes (EXW, FCA, CPT, CIP, DAP, DPU, DDP) et maritime/fluvial uniquement (FAS, FOB, CFR, CIF).

Les sept termes réellement utilisés par les PME

EXW — Ex Works (locaux du vendeur)

Risque : quand la marchandise est mise à disposition. Bien pour : enlèvements internes. Piège : faible pour l’export ; le client peine à faire les formalités d’exportation. Pour l’export, je recommande rarement EXW.

FCA — Free Carrier (lieu convenu)

Risque : à la remise au transporteur au lieu convenu. Bien pour : la plupart des conteneurs. Conseil : nommer précisément le point de remise (ex. « FCA Hamburg Depot, Incoterms® 2020 »).

FOB — Free On Board (port d’embarquement) — navire uniquement

Risque : une fois à bord. Bien pour : vrac/non conteneurisé. Piège : ne pas utiliser FOB pour conteneurs ; préférer FCA.

CFR — Cost and Freight (port de destination) — navire uniquement

Risque : à l’embarquement au port d’origine. Le vendeur paie le fret jusqu’au port de destination. Assurance : à la charge de l’acheteur (sauf CIF).

CIF — Cost, Insurance and Freight (port de destination) — navire uniquement

Comme CFR mais avec assurance vendeur. Couverture minimale au profit de l’acheteur. Piège : le risque du vendeur cesse à l’embarquement, pas à l’arrivée.

DAP — Delivered At Place (lieu de destination)

Risque : à l’arrivée, prêt au déchargement. Bien pour : door-to-door lorsque l’acheteur gère l’import. Conseil : nommer le site exact (ex. « DAP Entrepôt de l’Acheteur, Lyon »).

DDP — Delivered Duty Paid (lieu de destination)

Le vendeur gère tout, y compris dédouanement et droits. Piège : taxes/immatriculations/fiscalité indirecte : à n’utiliser que si la conformité import est maîtrisée (ou partenaire local fiable).

Choisir un terme : carte simple

  • Conteneurs ? FCA (remise au premier transporteur) ou CPT/CIP (le vendeur paie le trajet principal ; CIP exige plus d’assurance).
  • Vrac/non conteneur, embarquement navire ? FOB/CFR/CIF.
  • Prix “arrivé” mais import par l’acheteur ? DAP.
  • Vous gérez l’import et les taxes ? DDP (seulement avec contrôle de conformité).
  • Enlèvement local ? EXW (domestique). Pour exporter : éviter EXW ; préférer FCA.

Points de risque & assurance (les aligner)

  • Écrire le point de livraison/risque dans le contrat. Ex. « Le risque passe à la remise au premier transporteur au FCA Hamburg Depot ».
  • Aligner l’assurance cargo sur le risque. En CIF/CIP, le vendeur assure au profit de l’acheteur ; sinon, convenir qui assure et pour quelle valeur.
  • Pas de doublons. En DAP, ne promettez pas aussi le dédouanement import.

Pièges fréquents

  • FOB pour conteneurs. Préférer FCA.
  • Lieu/port manquant. « DAP » seul est incomplet ; préciser le lieu exact.
  • Confondre coûts et risque. En CIF, le risque change au port d’embarquement ; le fret est payé jusqu’à destination.
  • DDP sans structure locale. Taxes/immatriculations peuvent bloquer la livraison.
  • « Les Incoterms règlent tout ». Non. Paiement, propriété, pénalités, garanties → contrat.

Ma checklist courte

  • Terme adapté au mode (FCA conteneur ; FOB/CFR/CIF vrac).
  • Lieu/port précis + « Incoterms® 2020 ».
  • Clause de risque au contrat cohérente avec le terme.
  • Assurance alignée sur le point de risque.
  • Pas de promesses doublées (surtout en DAP/DDP).
  • Facture, packing list et documents en cohérence avec le terme.

FAQs

Les Incoterms disent-ils qui paie les impôts ?

Pas directement. Ils répartissent transport et dédouanement. Impôts/fiscalité : à traiter au contrat et avec le transitaire.

Peut-on utiliser CIF en aérien ?

Non. CIF/CFR/FOB sont maritimes/fluviaux. Pour l’aérien : FCA/CPT/CIP.

EXW est-il toujours mauvais ?

Non, pour un enlèvement domestique c’est correct. Pour l’export, je préfère FCA car l’exportateur maîtrise la sortie.

Faut-il citer « Incoterms® 2020 » ?

Oui. Indiquez toujours la version.

Appel à l’action

Planifiez une consultation personnelle. Je vérifie votre commande, choisis le bon Incoterm, aligne assurance et documents et réduis retards et litiges.

Ressources

Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel.

CISG ou droit allemand ? Quand appliquer la Convention de Vienne et quand préférer le BGB/HGB

J’accompagne des entreprises sur les contrats transfrontaliers. Ci-dessous, en termes simples, quand la CISG a du sens et quand le droit allemand (BGB/HGB) est plus adapté.

La réponse courte

  • Choisir la CISG si vous souhaitez un cadre international neutre pour des ventes de biens B2B entre pays.
  • Choisir le droit allemand et exclure la CISG si vous voulez des concepts allemands familiers, un contrôle serré des garanties/délais, ou si votre contrat dépasse la simple vente de biens.

La CISG en une minute

Traité international pour la vente de biens entre professionnels. Largement adopté. Si les deux parties sont établies dans des États CISG, la CISG peut s’appliquer par défaut, sauf exclusion contractuelle.

Quand la CISG s’applique par défaut

  • Vendeur et acheteur dans des États différents parties à la CISG ; ou
  • les règles de conflit de lois mènent à la loi d’un État CISG.

Clause d’exclusion (ex.) : « Le présent contrat est régi par le droit allemand. La CISG ne s’applique pas. »

Quand la CISG ne s’applique pas

  • Ventes au consommateur, enchères, certains instruments financiers (actions, etc.).
  • Navires, aéronefs et électricité.
  • Hors champ : transfert de propriété, responsabilité du fait des produits, validité des clauses (droit local).

Idées clés sous CISG (pratique)

  • Conformité & avis : l’acheteur examine et notifie dans un délai raisonnable ; butoir jusqu’à deux ans après livraison (sauf délai plus long convenu).
  • Recours : réparation/remplacement, réduction du prix, dommages-intérêts ; résolution uniquement en cas de contravention fondamentale.
  • Dommmages-intérêts : pertes prévisibles ; obligation de mitiger le préjudice.
  • Intérêts : dus en cas de retard, mais taux non fixé par la CISG — précisez-le au contrat.
  • Force majeure : excuse si empêchement hors contrôle + notification.

Droit allemand (très bref)

  • Hors CISG : BGB ; pour commerçants, aussi HGB.
  • Logique de garantie : d’abord exécution/remède (réparation/remplacement), puis réduction ou résolution, et dommages si conditions remplies.
  • Délais de prescription : ajustables en B2B — indiquez-les clairement.
  • Obligation commerciale d’examen/notification : entre commerçants, défaut d’avis rapide vaut approbation (vices cachés à part).
  • Réserve de propriété & transfert : droit national ; sous livraison en Allemagne, clauses rédigées en droit allemand.

CISG ou droit allemand ? Petit guide

  • Flux de biens récurrents, neutralité souhaitée : la CISG est efficace et prévisible.
  • Spécifications complexes, services et PI mêlés : le droit allemand (sans CISG) donne un contrôle plus fin.
  • Conserver la pratique DE sur garanties/prescription : choisir le droit allemand et exclure la CISG.
  • Contrepartie veut la neutralité : garder le droit allemand pour propriété/réserve, appliquer la CISG à la vente — l’indiquer clairement.

Incoterms & loi applicable : bonne articulation

Incoterms = livraison, risque, coûts (FCA, FOB, CIF, DDP). La loi applicable = garanties, recours et règles supplétives. Utilisez les deux sans doublons ni contradictions. Exemple : avec CIF, n’ajoutez pas une règle de transfert de risque contraire.

La bataille des formulaires (rester simple)

  • Clause de primauté : « Le présent contrat prévaut sur bons de commande et CG. »
  • Acceptation écrite — pas de surprises par silence.
  • Joindre la version finale et citer date/version.

Checklist — clauses que j’ajoute souvent

  • Loi applicable : « Droit allemand. La CISG s’applique/ne s’applique pas. »
  • Juridiction ou arbitrage : siège et règles.
  • Incoterm + lieu de livraison : en une ligne, sans doublons.
  • Inspection & notification : délai et canal (e-mail, destinataire).
  • Garanties & prescription : périodes et périmètre adaptés B2B.
  • Réserve de propriété : simple ; assistance aux enregistrements à l’étranger si nécessaire.
  • Force majeure : s’aligner sur la logique CISG ou droit allemand (choisir une seule).
  • Langue & monnaie : les indiquer ; règle en cas de divergence de traduction.

FAQs

La CISG s’applique-t-elle automatiquement ?

Souvent oui si les deux parties sont dans des États CISG. Écrivez votre choix de loi et indiquez si la CISG s’applique.

Peut-on exclure la CISG et utiliser les Incoterms ?

Oui. Les Incoterms fonctionnent avec ou sans CISG.

La CISG est-elle réservée aux grands groupes ?

Non. De nombreuses PME l’utilisent. L’essentiel est de clarifier avis, délais et risque.

Nous vendons des machines avec installation/formation. CISG ou droit allemand ?

Contrats mixtes : si le service domine, le droit allemand (sans CISG) est souvent plus net ; si la vente domine, la CISG peut convenir.

Appel à l’action

Planifiez une consultation personnelle. Je relis votre projet, choisis la loi adéquate, aligne Incoterms et garanties et vous fournis un contrat clair et exécutable.

Ressources

Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel.

Recruter des professionnels hors UE en Allemagne : contrats & politiques claires

J’accompagne des employeurs qui embauchent des professionnels hors UE. Voici un guide pratique pour des contrats et politiques clairs en Allemagne. Phrases courtes. Pas de jargon. L’essentiel pour éviter retards et litiges.

Ce que je vérifie en premier (checklist)

  • Adéquation poste–qualification : intitulé et tâches cohérents avec la voie migratoire.
  • Temps de travail : heures, pauses et enregistrement fiable (aussi en remote).
  • Lieu de travail : bureau, home office, travail mobile et limites transfrontalières.
  • Équipements & données : appareils, sécurité IT, confidentialité et IP.
  • Période d’essai : durée et préavis clairs.
  • Non-concurrence (si besoin) : périmètre, indemnité, durée licites.

Période d’essai (Probezeit) et préavis

Rester simple. En Allemagne, l’essai est souvent jusqu’à 6 mois. Pendant l’essai, on peut convenir d’un préavis court (souvent 2 semaines). Après l’essai : délais légaux ou contractuels selon l’ancienneté.

  • Indiquer clairement : durée de l’essai, préavis pendant l’essai et après.
  • Pas de surprises : pas de conditions cachées ; attentes en termes simples.
  • Documentation : courts points d’étape et notes – utile en cas d’action rapide.

Clause de non-concurrence post-contrat (quand et comment)

À utiliser seulement si le poste le justifie. Valable si vous respectez des règles strictes :

  • Forme écrite : clause conforme et remise au salarié.
  • Indemnité : au moins 50 % de la dernière rémunération contractuelle pendant la durée.
  • Durée : maximum 2 ans.
  • Périmètre : activités, territoire et clients définis précisément.
  • Proportionnalité : sinon le juge peut réduire/annuler.
  • Restitution & passation : règle claire au départ.

Astuce : si vous devez seulement protéger clients/collègues, une clause de non-sollicitation bien cadrée peut suffire.

Home office vs. travail mobile (bien définir)

  • Home office/télétravail : poste fixe à domicile, planifié et équipé avec votre aide.
  • Travail mobile : lieux changeants ; pas de bureau fixe à la maison.

Choisir le modèle : home office (fixe) ou travail mobile (flexible). Possible de combiner, mais définir chacun.

  • Lieu : adresse du bureau ; pour télétravail, adresse du domicile ; pays par défaut.
  • Équipements : appareils et qui paie internet, électricité, mobilier.
  • Santé & sécurité : évaluation des risques pour télétravail ; consignes de base pour mobile.
  • Plage d’accessibilité : heures de contact et règle pour réunions au bureau.

Temps de travail et enregistrement

  • Limites : viser jusqu’à 8 h/jour en moyenne, pauses et repos ; dimanches/jours fériés.
  • Enregistrement fiable : début, fin, pauses — aussi à distance ; méthode simple et uniforme.
  • Heures supplémentaires : approbation, enregistrement et paiement ou récupération.
  • Cadres : exclusions éventuelles à manier avec prudence et selon la loi.

Protection des données, confidentialité et IP

  • Confidentialité : protéger les secrets d’affaires en termes clairs ; renvoi à votre politique interne.
  • Données personnelles : information au salarié ; règles BYOD et outils cloud.
  • Contrôle d’accès : limiter qui voit les données clients en remote ; MFA et chiffrement.
  • Transfert d’IP : les résultats appartiennent à l’entreprise ; règle de restitution & suppression au départ.

Travail à distance transfrontalier (garder la maîtrise)

  • Approbation préalable : pas de travail depuis l’étranger sans accord écrit.
  • UE/EEE : vérifier besoin d’un certificat A1 et les limites locales.
  • Hors UE : visas, fiscalité et risque d’établissement stable.
  • Plafonds : si séjours courts autorisés, fixer un plafond annuel et un flux d’approbation.

Mon pas-à-pas pour RH

  1. Choisir le modèle : office-first, hybride avec home office, ou 100 % mobile — l’écrire.
  2. Rédiger le contrat : adéquation poste–qualification, essai, préavis, temps/lieu, équipements, IP et confidentialité.
  3. Ajouter des politiques : enregistrement du temps, télétravail, sécurité IT, données, dépenses.
  4. Décider la non-concurrence : seulement si nécessaire ; respecter forme, 50 %, 2 ans, périmètre.
  5. Préparer l’onboarding : comptes, matériel, méthode d’enregistrement et checklists.

Pièges fréquents

  • Lieu flou : contrat dit « remote » sans pays ni limites.
  • Pas d’enregistrement à distance : enfreint les règles du temps de travail.
  • Non-concurrence excessive : sans indemnité, trop longue ou large — souvent inexécutoire.
  • Intitulé–tâches incohérents : migration sur un profil, contrat sur un autre.
  • IP/confidentialité manquantes : pas de propriété ni de restitution à la sortie.

FAQs

Combien de temps pour l’essai ?

Souvent jusqu’à 6 mois. Préavis court pendant l’essai ; après, délai séparé.

Faut-il une non-concurrence pour tous ?

Non. Uniquement si justifiée. Alors : forme écrite, ≥ 50 % d’indemnité, max. 2 ans, périmètre précis.

Un droit légal au home office ?

Pas de droit général. Fixez le modèle dans le contrat/la politique. Pour le télétravail, prévoir équipement et sécurité.

Comment enregistrer le temps à domicile ?

Une méthode fiable (outil ou formulaire). Début, fin, pauses. Identique bureau/remote.

Peut-on travailler depuis l’étranger ?

Uniquement avec approbation. Vérifier A1 (UE/EEE), fiscalité et visas avant d’autoriser.

Appel à l’action

Planifiez une consultation personnelle. J’alignerai votre contrat, la politique de travail à distance et, si besoin, la non-concurrence sur les règles allemandes pour embaucher vite et sereinement.

Ressources officielles

Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel.

Recruter des professionnels hors UE en Allemagne (2025) : voies claires au-delà de la Carte Bleue UE

J’accompagne les employeurs pour embaucher des talents hors UE de façon licite, rapide et propre. Voici une carte pratique des voies autres que la Carte Bleue UE : à quoi elles servent et comment éviter les retards.

Pourquoi maintenant

La loi allemande sur l’immigration des travailleurs qualifiés a élargi les options et simplifié des étapes. Utile seulement si vous choisissez la bonne voie pour chaque embauche. Mauvaise voie = semaines perdues. Bonne voie = onboarding plus court et moins de risques.

Voies principales au-delà de la Carte Bleue UE

1) Travailleur qualifié 18a/18b

Quand l’utiliser : diplôme reconnu (formation pro ou universitaire) et offre adaptée. Reconnaissance parfois avant l’entrée, sauf autre voie.

2) Spécialistes IT avec expérience (19c(2))

Quand l’utiliser : profils IT expérimentés sans diplôme universitaire. Contrat et preuves d’expérience sont essentiels.

3) Partenariat de reconnaissance

Quand l’utiliser : diplôme étranger non encore reconnu mais emploi possible pendant la procédure en Allemagne. Engagement formel des deux côtés.

4) Carte ICT (transfert intra-groupe)

Quand l’utiliser : transfert temporaire de managers, spécialistes ou stagiaires d’une entité hors UE vers votre entité allemande. Permet une certaine mobilité UE.

5) Règlement « Balkans occidentaux » (quotas)

Quand l’utiliser : candidats de la région dans des métiers non réglementés, sous quota annuel. Utile pour des rôles opérationnels.

6) Carte d’opportunité (Chancenkarte) → bascule en emploi

Quand l’utiliser : entrée pour recherche d’emploi (système à points) ; travail partiel pendant la recherche ; avec offre, passage à un titre d’emploi.

Quelle voie quand ? (carte simple)

  • Diplôme/formation reconnue adaptée : 18a/18b.
  • Forte expérience IT sans diplôme : 19c(2).
  • Reconnaissance en cours mais emploi possible : Partenariat de reconnaissance.
  • Transfert interne depuis un groupe hors UE : ICT.
  • Origine Balkans occ. et poste dans le quota : Balkans occ..
  • Pas d’offre encore, profil fort : Carte d’opportunité → bascule.

Contrat & conformité (gains RH rapides)

  • Adéquation poste–profil : intitulé et tâches doivent coller à la voie.
  • Salaire comparable : niveau marché et règles de la voie (parfois contrôle d’autorité).
  • Reconnaissance & licences : planifier tôt ; dans un partenariat, jalons écrits.
  • Onboarding : prévoir des marges pour visa, contrôles et biométrie.
  • Politiques : essai, temps et enregistrement, télétravail/hybride, confidentialité. Non-concurrence seulement si conforme (indemnité incluse).

Mon pas-à-pas pour employeurs

  1. Choisir la voie : mapper le candidat (18a/18b, 19c(2), reconnaissance, ICT, Balkans, Carte d’opportunité→emploi).
  2. Préparer les preuves : diplôme/reconnaissance ou expérience, CV avec tâches, références, licences (si régulé), fiche de poste propre.
  3. Aligner le contrat : intitulé, tâches, salaire cohérents ; checklist RH/candidat.
  4. Coordonner les autorités : soutien aux démarches, approbations et rendez-vous ; un contact unique.
  5. Prévoir la bascule/prolongation : dans Carte d’opportunité ou partenariat, programmer la conversion.

Pièges fréquents (et remèdes)

  • Mauvaise voie : décider d’abord, rédiger ensuite.
  • Manque de preuves : expérience IT pour 19c(2) ou dossier de reconnaissance incomplet.
  • Intitulé–tâches incohérents : ajuster la fiche au chemin choisi.
  • Bascule tardive : oublier Carte d’opportunité → emploi.
  • Délais sous-estimés : consulats, rendez-vous et biométrie exigent des marges.

FAQs

Peut-on recruter de l’IT sans diplôme ?

Oui, via 19c(2) avec expérience prouvée et contrat adapté.

La reconnaissance doit-elle toujours être faite avant l’entrée ?

Non. Avec un partenariat de reconnaissance, elle peut se faire en Allemagne si les conditions sont réunies.

Quand utiliser l’ICT ?

Pour des transferts temporaires de managers/spécialistes/stagiaires depuis un groupe hors UE.

À quoi sert le dispositif « Balkans occidentaux » ?

À des candidats de la région dans des métiers non réglementés, sous quota annuel.

Peut-on travailler avec la Carte d’opportunité ?

Oui, de façon limitée. Avec une offre, bascule vers un titre d’emploi.

Appel à l’action

Planifiez une consultation personnelle. Je choisis la voie adaptée, aligne les clauses du contrat et établis un calendrier d’onboarding clair.

Ressources (officielles)

Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel.

Réforme de la nationalité allemande (juin 2024) : double nationalité et naturalisation accélérée

J’accompagne des particuliers et des entreprises en nationalité et migration. Voici un guide clair : ce qui a changé le 27 juin 2024, qui est éligible et comment déposer un dossier propre sans retards.

Pourquoi c’est important

La réforme 2024 a apporté deux avancées majeures : la double nationalité est en principe autorisée, et le délai général de naturalisation est de 5 ans (au lieu de 8). Avec une bonne préparation et les bonnes pièces, la procédure est plus fluide.

Ce qui a changé en 2024 (en clair)

  • Double nationalité : vous pouvez garder votre nationalité actuelle en devenant allemand(e) (selon les règles de votre autre pays).
  • Délai standard : naturalisation en général après 5 ans de séjour légal et habituel.
  • Enfants nés en Allemagne : citoyenneté allemande à la naissance si un parent vit légalement depuis 5 ans et détient un droit de séjour permanent.
  • Allègement des papiers : plus de « permis de conservation » pour garder la nationalité allemande en acquérant une autre ; fin de « l’obligation d’option ».

Éligibilité (parcours standard 5 ans)

La plupart des adultes déposent après 5 ans s’ils remplissent les conditions clés. Gardez des pièces simples et complètes.

  • Séjour : 5 ans légaux et habituels en Allemagne.
  • Langue : allemand B1 (certificat ou preuve acceptée).
  • Civique : connaissance de l’ordre juridique et social (test de naturalisation ou équivalent reconnu).
  • Moyens de subsistance : autonomie (exceptions possibles dans des cas justifiés).
  • Bonn es mœurs : pas d’infractions graves ; adhésion à l’ordre démocratique.
  • Identité & documents : passeport/ID, état civil, titres de séjour, registres, etc.

Voie rapide « intégration particulière »

La loi 2024 prévoit un délai réduit si vous avez des réussites d’intégration exceptionnelles. C’est du cas par cas avec preuves strictes.

Policy watch (septembre 2025)

Le gouvernement fédéral a proposé de supprimer la voie à 3 ans. Lecture initiale en juin 2025 ; le Parlement examine. Tant qu’aucun changement n’est adopté et en vigueur, les règles 2024 s’appliquent. Vérifiez l’état actuel avant de vous engager.

Mon plan étape par étape

  1. Vérifier le calendrier : atteignez-vous les 5 ans (ou une voie plus courte aujourd’hui) ?
  2. Langue & civique d’abord : obtenez B1 et le test.
  3. Dossier : identité, séjour, emploi/revenus, assurance, état civil. Traductions certifiées si nécessaire.
  4. Double nationalité : vérifiez les règles de votre autre pays.
  5. Dépôt propre : checklist complète, copies étiquetées. Évitez les « pièces à suivre ».

Auto-contrôle rapide

  • 5 ans de séjour légal prouvable et continu.
  • Allemand B1 et test (ou dispense valide).
  • Autonomie financière (avec exceptions permises).
  • Identité/état civil complets, cohérents, traduits si besoin.
  • Règles de double nationalité de l’autre pays vérifiées.

Pièges fréquents

  • Lacunes de preuves : séjour, impôts/assurance, état civil.
  • Preuve de langue : certificat non reconnu ou niveau < B1.
  • Incohérences de noms/dates : corriger officiellement avant dépôt.
  • Supposer la double nationalité : oublier les règles de l’autre pays.
  • Rendez-vous trop tôt : mieux vaut un dossier complet d’un coup.

FAQs

Puis-je garder mon autre nationalité ?

Oui — l’Allemagne l’autorise désormais en principe. Les règles de l’autre pays restent applicables.

Les 5 ans suffisent-ils toujours ?

C’est la règle générale si toutes les conditions sont remplies. Parfois il faut plus.

Qu’en est-il de la voie en 3 ans ?

Introduite en 2024 pour intégration particulière. En 2025, le gouvernement a proposé sa suppression ; le Parlement examine. Vérifiez l’état actuel.

Mon enfant est né en Allemagne. Est-il allemand ?

Oui, si un parent a 5 ans de séjour légal et un droit de séjour permanent au moment de la naissance.

Faut-il encore un « permis de conservation » ?

Non. Depuis 2024, ce document n’est plus requis pour conserver la nationalité allemande en acquérant une autre.

Appel à l’action

Planifiez une consultation personnelle. J’examine votre éligibilité, je clarifie vos pièces et je vous aide à déposer une fois – correctement.

Ressources (officielles)

Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel.

Carte d’opportunité (Chancenkarte) Allemagne 2025 : le système de points en clair

J’accompagne entreprises et professionnels qualifiés en droit de la migration et de l’emploi en Allemagne. Voici un guide clair de la Carte d’opportunité (Chancenkarte) : ce que c’est, comment fonctionnent les points et comment agir vite sans erreurs.

Pourquoi maintenant

La Carte d’opportunité permet de venir chercher un emploi qualifié sans offre préalable. Bien utilisée, elle réduit le temps d’embauche ; mal utilisée, elle se bloque. Ci-dessous, les règles 2025 et un plan simple.

Deux voies pour être éligible

Option 1 — Qualification reconnue (sans points)

Si votre diplôme pro ou universitaire est pleinement reconnu en Allemagne — ou obtenu en Allemagne — vous passez sans système de points.

Option 2 — Système de points (au moins 6)

Si votre diplôme n’est pas encore pleinement reconnu, vous pouvez passer par les points. Il faut au moins 6 et satisfaire les critères de base ci-dessous.

Critères de base (dans les deux options)

  • Langue : allemand A1 ou anglais B2 (CECR).
  • Qualification : formation pro (souvent ≥ 2 ans) ou diplôme universitaire reconnu dans le pays d’obtention.
  • Ressources : couvrir ses frais pendant la recherche (p. ex. compte bloqué ; référence 2025 : 1 091 € net/mois) ou engagement de prise en charge.

Barème des points (Option 2)

  • Reconnaissance partielle de la qualification (y compris mesures compensatoires pour professions réglementées) : +4
  • Métier en pénurie selon la liste allemande : +1
  • Expérience pro liée à la qualification :
    • ≥ 2 ans sur 5 dernières années : +2
    • ≥ 5 ans sur 7 : +3
  • Langue au-delà du minimum :
    • Allemand A2 : +1 ; B1 : +2 ; B2+ : +3
    • Anglais C1 ou natif : +1 suppl.
  • Âge : ≤ 35 ans : +2 ; 35–39 ans : +1
  • Séjour légal antérieur en DE (≥ 6 mois sur 5 ans) : +1
  • Potentiel du/de la partenaire (remplit aussi les critères) : +1

Important : les critères de base sont obligatoires ; les points s’ajoutent ensuite.

Droits et limites de la Carte

  • Objet : recherche d’emploi qualifié ; possible exploration en indépendant.
  • Validité : jusqu’à 12 mois au départ.
  • Travail pendant la recherche : temps partiel jusqu’à 20 h/semaine et essais jusqu’à 2 semaines par employeur.
  • Prolongation : si emploi adapté trouvé mais aucun autre titre encore possible, prolongation jusqu’à 2 ans au total.

Mon plan étape par étape

  1. Choisir la voie : reconnaissance complète (Option 1) ? Sinon, cartographier vos points (Option 2).
  2. Sécuriser la base : langue (DE A1 ou EN B2), qualification, ressources.
  3. Réunir les preuves des points : lettres de reconnaissance partielle, attestations d’expérience, pénurie, certificats de langue, séjours, documents du/de la partenaire.
  4. Où déposer : à l’étranger : mission allemande compétente ; en Allemagne : autorité des étrangers locale.
  5. Bien utiliser le temps : réseau, candidatures, temps partiel/essais légaux ; viser vite un titre d’emploi qualifié.

Auto-check rapide

  • Base langue OK (DE A1 ou EN B2).
  • Diplôme ou formation ≥ 2 ans reconnu dans le pays d’obtention.
  • Ressources prouvées jusqu’à 12 mois (compte bloqué ou prise en charge).
  • Option 2 : au moins 6 points documentés.
  • Je sais ce qui compte comme emploi qualifié pour la suite.

Pièges fréquents

  • Points sans preuves : chaque point exige un document.
  • Oubli du minimum langue : DE A1 ou EN B2 est obligatoire.
  • Décalage profil-poste : l’emploi visé doit correspondre à la qualification.
  • Ressources insuffisantes : compte bloqué en dessous du seuil ou prise en charge manquante.
  • Conversion tardive : profiter des 12 mois pour obtenir un titre d’emploi.

FAQs

Combien de points ?

Au moins 6 (Option 2). Avec reconnaissance complète (Option 1), pas de points requis.

L’anglais suffit-il ?

Oui, pour la base anglais B2 suffit. Plus d’allemand = plus de points et de chances.

Peut-on travailler pendant la recherche ?

Oui : jusqu’à 20 h/semaine et essais de deux semaines par employeur.

Mon/ma conjoint(e) peut-il/elle venir ?

Selon le titre. Si le/la partenaire remplit aussi la Carte d’opportunité, il/elle peut demander. Vérifier les règles de famille.

Et après une offre ?

Basculer vers un titre d’emploi qualifié. Si aucun ne convient encore, prolongation possible.

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Avertissement : Cet article ne remplace pas un conseil juridique individuel.

Carte Bleue UE Allemagne 2025 : seuils salariaux, conditions et étapes

J’accompagne entreprises et professionnels qualifiés en immigration et droit du travail allemands. Ci-dessous, la Carte Bleue UE en langage clair. Pas de jargon. L’essentiel pour agir avec confiance.

Pourquoi c’est important en 2025

Les règles sont claires mais précises. Bien réglées dès le départ, l’intégration est rapide. Un détail manqué et le dossier cale. Ce guide donne les seuils 2025, les pièces à préparer et les pièges à éviter.

Seuils salariaux 2025 (d’un coup d’œil)

  • Standard : 48 300 € brut/an.
  • Réduit : 43 759,80 € brut/an pour :
    • Professions en pénurie (selon les autorités),
    • Jeunes diplômés (dernier diplôme ≤ 3 ans),
    • Spécialistes IT sans diplôme avec ≥ 3 ans d’expérience comparable.
    Note : Avec le seuil réduit, l’emploi requiert généralement l’approbation de l’Agence fédérale pour l’emploi (BA) pendant le visa.

Conditions de base (rester simple)

  • Offre/contrat : emploi hautement qualifié, en lien avec la qualification, durée ≥ 6 mois.
  • Qualification : diplôme universitaire reconnu (anabin/ZAB). En IT, ≥ 3 ans d’expérience comparable peuvent remplacer le diplôme.
  • Professions réglementées : joindre licence/admission préalable (ex. santé).
  • Assurance maladie : preuve de couverture (publique/privée). Si arrivée avant la publique, prévoir une couverture transitoire.

Mon plan étape par étape

  1. Poste & salaire : vérifier le bon seuil 2025 ; aligner intitulé et tâches sur la qualification.
  2. Reconnaissance : imprimer anabin ou obtenir ZAB ; pour les métiers réglementés, lancer tôt la licence.
  3. Approbation BA : avec seuil réduit, préparer la revue avec les RH.
  4. Déposer la demande : utiliser la checklist de la mission compétente (ou de l’autorité locale si dépôt en Allemagne).
  5. Retirer la carte : durée = contrat + 3 mois, max. 4 ans. Prolongations possibles.

Auto-contrôle rapide

  • Je respecte le bon seuil (standard ou réduit).
  • Mon contrat dure au moins 6 mois.
  • Le poste correspond clairement à mon diplôme ou à mon expérience IT.
  • Documents prêts : contrat, anabin/ZAB, licence si besoin, assurance maladie.
  • Les RH savent quand l’approbation BA est requise.

Erreurs fréquentes qui retardent

  • Décalage intitulé–diplôme : le poste ne reflète pas la qualification.
  • Seuil réduit sans BA : l’approbation manque.
  • Lacunes de reconnaissance : pas d’anabin ou pas de ZAB si la base est ambiguë.
  • Creux de couverture santé : arrivée avant la publique sans assurance relais.
  • Changement d’employeur mal géré : changement dans les 12 premiers mois sans notifier l’autorité.

Validité, établissement et famille

Validité

Jusqu’à 4 ans. Si contrat plus court : durée du contrat + 3 mois. Prolongation possible.

Établissement (résidence permanente)

Après 27 mois avec allemand A1, ou 21 mois avec B1, si les autres critères sont remplis.

Famille

Conjoints et enfants mineurs peuvent en général rejoindre. Pour les conjoints, pas de preuve d’allemand exigée à l’entrée.

Changement d’employeur (à lire attentivement)

  • 12 premiers mois : notifier l’autorité locale.
  • Après 12 mois : changement sans notification, tant que les conditions restent remplies.

Conseil RH : aligner intitulé, tâches et salaire avec la qualification pour éviter des allers-retours.

FAQs

Les jeunes diplômés ont-ils droit au seuil réduit ?

Oui, si le dernier diplôme a ≤ 3 ans. En général avec approbation BA.

IT sans diplôme universitaire ?

Oui, avec ≥ 3 ans d’expérience comparable et le seuil réduit.

Durée minimale du contrat ?

6 mois.

Quand demander l’établissement ?

Après 27 mois (A1) ou 21 mois (B1) si les autres critères sont remplis.

Langue exigée pour le conjoint à l’entrée ?

Pour les conjoints de détenteurs de Carte Bleue, non à l’entrée.

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